En 1977, j'y suis allé en voiture (le fou!) via l'Italie, la
Yougoslavie, la Bulgarie, la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan
et l'Inde.
C'était une des toutes premières années où
le Ladakh était à nouveau rendu accessible au tourisme.
Il faut imaginer ce pays, dont les frontières sont convoitées
tant par l'Inde que le Pakistan et la Chine, comme une sorte de "Vallée
du Rhône" dont le fond, traversé par les débuts
du fleuve lndus, se trouve à plus de 3000 m d'altitude, les cols
et les sommets s'étageant entre 4000 m et 8000 m.
Et que des cailloux! Sauf au détour de
quelques replis de terrain où le vent, souvent froid mais sec,
a permi à la terre de s'accumuler et d'être protégée.
Et la vie éclos: villages, cultures, arbres, animaux etc...
Depuis Srinagar, coincé entre
deux convois militaire, on y pénètrait au pas, en direction
de Kargil puis Mulbek et Leh, la capitale, à 3500m d'altitude.
Des paysages arides et grandioses.
A l'écart de la route, sur la rive gauche
de la rivière Warkha, se trouve le villlage de Shergol dont le
gompa (monastère) Jangchub Ling, "lieu de l'éveil",
taillé dans une falaise de roche tendre, surplombe le village.
Puis le grand Gompa de Lamayuru, grand monastère
qui aurait été fondé vers la fin du 11ème
siècle par le moine Jigten Gonpo. Comme bien d'autres, il héberge
et forme plusieurs centaines de moines et moinillons. De même
qu' au Moyen-âge en Europe, ce sont ces enfants qui reçoivent
une éducation religieuse et "scolaire" .
Contrairement au Jammu-Kashmir principalement musulman,
le Ladakh est une région majoritairement de culture bouddhiste
tibétaine. On y trouve plus d'une centaine
de monastères bouddhistes, dont les plus importants, voire les
plus remarquables sont Shey, Tikse, Hemis, Alchi, Stongdey et Lamayuru.
Pour des raisons militaires, il n'était pas possible d'aller
beaucoup plus loin que Mahé, à quelques dizaines de kilomètres
de Leh. Mais tout ça, c'était en 1977!
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