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Joyau de l'humanité,
Angkor, ruine collossale, témoigne d'une civilisation et d'un passé
fabuleux qu'après pillages et saccages par les Siamois, la forêt,
s'est empressée d'enfermer dans l'écrin de sa puissance de
vie.
Angkor n'était pas que temples mais aussi ville grouillante, dont
les restes ne sont plus que des ruines gigantesques, démesurées,
admirablement belles. Une ville des dieux.
Et les entrelacs de racines et de sculptures de pierres d'un temple préservé
à cet effet nous conte, en plus du rapport homme-dieux, les combats
sans fin homme-nature qui perdurent en ce début du 21ème.siècle.
Et nous apprenons là, comme dans un livre, qu'au bout, c'est la nature
qui vaincra.
Mais n'oublions pas l'essentiel, les héritiers de ces lieux, les
Khmers. Ils ont repris possession de leur domaine, gardiens "moral"
de leurs temples, dont l'exploitation touristique est vendue à de
grands groupes, japonais entre autre.
Après les mutilations que ces gens se sont auto-infligés dans
la folie furieuse et génocidaire de quelques-uns des leurs, dignement,
avec une volonté d'oubli que peu d'entre nous pourraient envisager,
ils reprennent leurs activités traditionnelles. Comme si de rien
n'était.
Mais avec un peu d'attention, on peut lire sur les visages quinquagénaires,
les ravages de la douleur, de l'incompréhension, mais aussi de l'acceptation |